Le mystère du collier disparu (2023)
Vidéo, monobande, 10’27
16:9 / DV sur fichier numérique SD / couleur / stéréo
“ Rembobinage obsessionnel interrogeant l’enfance dans un structuralisme ritournalisant. “Le mystère du collier disparu” c’est l’abandon progressif de l’instant au prix d’un continuum se déplaçant dans le cadre, une épure de mouvement panoramique.
Le mystère du collier
disparu est au départ une anecdote, la canalisation de l'enfance
à travers l'adulte qui la filme. C'est l'ambition la plus grande du
vidéaste amateur qui met en scène la génération à venir : le film
d'anniversaire de l'une de mes plus grandes amitiés.
Dans une démarche defound footage personnelle, je m'obsède de ce rapport filmeur/filmé.
Quelle attitude, quel geste l'adulte choisis d'emprunter pour fixer
l'enfant sur un support vidéo ? Cette obsession, je la partage
avec ce filmeur dix ans plus tôt qui s'est interdit de faire sortir
l'enfant du cadre. Il n'a plus voulu saisir mais contenir, gommer la
perspective, supprimer le hors-champ. Le geste angoissé de cette
obsession, c'est le panoramique : le panoramique horizontal.
L'œuvre est un système,
un contrepoint de cellules. Leurs contenus audiovisuels s’érigent
en une musique à double tempi. D'une part, ils s’indépendantisent,
se divisent en sous-systèmes ; fabriquent une multiplicité de
temporalités enquêtant sur l'image et l'enfance. D'autre part, ils
se nouent jusqu'à l'épuisement du geste de l'adulte. Un épuisement
en une épure imitative, créant le déplacement du cadre à
l'intérieur de son propre médium. “